Au Tchad, 44 prisonniers du groupe jihadiste Boko Haram capturés par l’armée tchadienne au début du mois dans la province du Lac se seraient suicidés dans leur cellule, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les autorités. Ils avaient été remis à la justice mercredi après avoir été capturés lors de la contre-offensive de l’armée tchadienne à l’attaque meurtrière de l’une de ses bases.
Cinquante-huit prisonniers du groupe Boko Haram avaient été transférés dans un centre de détention en périphérie de Ndjamena et remis aux autorités judiciaires mercredi. Mais jeudi matin, 44 d’entre eux ont été retrouvés morts dans leur cellule, selon les autorités tchadiennes.
D’après les conclusions d’un médecin légiste, ils auraient avalé un poison. Son rapport d’autopsie, selon un communiqué du procureur de Ndjamena, Youssouf Tom, « fait ressortir qu’il y a une consommation d’une substance létale ayant produit un trouble du rythme cardiaque chez les uns, une asphyxie sévère chez les autres ».
Quatorze prisonniers ont survécu et, pour eux, la procédure judiciaire continue, selon une source gouvernementale.
Tous avaient été capturés au cours de l’opération « Colère de Bohoma », menée par l’armée tchadienne du 31 mars au 8 avril. Au moins 52 soldats tchadiens et un millier de jihadistes avaient trouvé la mort dans cette contre-offensive, après laquelle le président Idriss Déby, qui s’était rendu sur place, a affirmé que le groupe terroriste avait été chassé du Tchad.
Cette opération militaire était une riposte à l’attaque le 23 mars, par des commandos de Boko Haram, d’une base militaire située sur la presqu’île de Bouma, dans la zone du lac Tchad, au cours de laquelle une centaine de soldats avaient été tués.
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