L’armée a été déployée dans les rues de la capitale du Lesotho, ce samedi matin 18 avril, pour « rétablir la paix et l’ordre ». Un bras de fer oppose le Premier ministre à ses adversaires politiques, depuis qu’il a été mis en cause dans le meurtre de son ex-femme, tuée en 2017.
Véhicules blindés et soldats armés sillonnent, ce samedi, les rues de la capitale Maseru.
Le Premier ministre, Thomas Thabane, a indiqué le matin avoir déployé l’armée pour « reprendre le contrôle de la situation et prendre les mesures nécessaires contre certaines personnes et institutions qui s’en prennent à l’autorité ». Selon l’Agence France-Presse, le chef de la police et deux adjoints ont été arrêtés par l’armée.
Le Premier ministre, âgé de 80 ans, en poste depuis plus de deux ans, traverse une zone de turbulences politiques. Il est mis en cause dans le meurtre de son ex-femme et devrait être formellement inculpé prochainement. Son actuelle épouse a été accusée de ce meurtre, en février dernier, et se trouve en liberté sous caution.
Lâché par son parti, la Convention de tous les Basotho (ABC), Thomas Thabane a annoncé qu’il démissionnerait d’ici fin juillet. Cependant, sa formation politique ainsi que plusieurs partis d’opposition voudraient que cela aille plus vite. Le mois dernier, ils annonçaient un accord pour remplacer l’actuel gouvernement.
Dernier épisode en date de ce bras de fer : Thomas Thabane avait ordonné la suspension des travaux du Parlement pour trois mois, dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus. Ses adversaires ont saisi la Cour constitutionnelle qui a choisi d’invalider sa décision, vendredi 17 avril.
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