Après la démission de Ghassan Salamé, début mars, il était pressenti pour occuper le poste. Dans un communiqué diffusé par la presse algérienne, Ramtane Lamamra met en avant l’absence d’unanimité autour de son nom.
Dans ce communiqué, diffusé jeudi soir, Ramtane Lamamra explique avoir dans un premier temps – le 7 mars dernier – donné son accord de principe au secrétaire général des Nations unies pour le poste de représentant spécial de l’ONU en Libye. Problème, « les consultations d’usage auxquelles procède M. Guterres depuis lors, écrit-il, ne semblent pas susceptibles d’aboutir à l’unanimité du Conseil de sécurité et d’autres acteurs. »
Une unanimité que l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères juge « indispensable à l’accomplissement de la mission de paix et de réconciliation nationale en Libye. » En conséquence, Ramtane Lamamra annonce qu’il va prochainement notifier au secrétaire général de l’ONU le retrait de son accord de principe formulé initialement.
À 67 ans, ce diplomate expérimenté, déjà médiateur dans plusieurs conflits africains, jette donc officiellement l’éponge. Soutenu par la grande majorité des membres du Conseil de sécurité, il faisait pourtant, il y a encore quelques semaines, figure de grand favori pour le poste.
Le véto mis par les Américains à sa nomination a donc précipité son renoncement. Certains spécialistes suspectent les Émirats arabes unis (EAU), l’Égypte et le Maroc d’avoir fait pression sur Washington pour qu’il refuse la désignation d’un diplomate issu d’un pays frontalier de la Libye.
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