Seule nation de l’océan Indien à n’avoir pas encore déclaré de cas, les Comores se livrent actuellement une guerre de communication par médias interposés avec l’Agence régionale de santé de Mayotte et sa préfecture. Jeudi, une nouvelle révélation de l’ARS à propos de l’épidémie a agité les réseaux sociaux, mettant à mal la version officielle des autorités comoriennes.
Avec notre correspondante à Moroni, Anziza M’Changama
Le décès du grand mufti de la République, plus haute autorité religieuse des Comores, survenu la semaine dernière, était dû au Covid-19 a affirmé Dominique Voynet, à la presse jeudi 16 avril.
La directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte a expliqué que des radios des poumons du défunt transmises à un médecin de Mayotte par un confrère de Moroni dans le cadre d’une éventuelle évacuation sanitaire, ne laissaient aucun doute sur le diagnostic.
Cette révélation intervient juste après qu’avait été rendu public, le cas positif au Covid-19 d’un rapatrié à Mayotte lundi dernier, après plus d’un mois passé à Moroni. Sur les réseaux sociaux, on est choqué de la disparition du secret médical autant que du silence du gouvernement sur la situation sanitaire.
Les autorités comoriennes, elles, ne décolèrent pas. Le ministre des Affaires étrangères a accusé l’administration française à Mayotte de faire diversion en parlant de coronavirus aux Comores afin d’éviter des sujets épineux tels que leur manque de matériel ou encore d’être à la recherche de subventions en criant à l’arrivée massive de Comoriens atteints du virus alors que selon le discours officiel, il n’y a toujours aucun cas aux Comores.
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