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JUSTICE

RDC: dans l’affaire Vital Kamerhe, pour l’accusation les indices de culpabilité sont là

En République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, restera en prison, c’est le tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Matete qui en a décidé ainsi en réponse à l’appel de la défense de Vital Kamerhe protestant contre la mise en détention préventive de leur client. L’accusation cherche à obtenir la documentation officielle pour étayer ses charges. Retour sur les derniers éléments dans ce dossier.

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avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Le chef de cabinet soupçonné de détournements des fonds alloués au programme d’urgence du président Félix Tshisekedi restera encore pendant au moins 10 jours entre quatre murs pendant que l’accusation cherche à obtenir la documentation officielle pour étayer ses charges.

Que ce soit pour l’accusation ou pour les deux tribunaux qui ont refusé d’accorder la liberté provisoire à Vital Kamerhe : les indices de culpabilité persistent. L’une des causes de ce refus, selon des sources judiciaires, serait la fuite du neveu de Vital Kamerhe, Daniel Shangalume alias « Masaro »,  ce que l’avocat du directeur de cabinet dément, assurant que cela n’a jamais été mentionné.

Ce neveu, connu comme un simple conseiller au ministère du Budget, est, selon l’accusation, la personne intermédiaire par qui certaines transactions et opérations de rétro-commissions ont été opérées dans l’affaire de livraison des maisons préfabriquées.

Vital Kamerhe n’a été jusque-là confronté qu’aux membres de la coordination du programme dit des « 100 jours ». Selon des sources judiciaires, tous, excepté Nicolas Kazadi, l’ancien coordonnateur du programme ont soutenu, lundi dernier, que le directeur de cabinet n’avait effectivement pris aucune part dans l’attribution des marchés et qu’aucun document en ce sens ne porte sa signature.

À écouter aussi : Affaire du «programme des 100 jours» en RDC: «Il n’y a pas de chasse aux sorcières»

Les confrontations sans doute les plus déterminantes n’ont toujours pas eu lieu, que ce soit avec l’homme d’affaires Jammal Samih impliqué dans l’affaire des maisons préfabriquées ou avec l’ancien directeur de la RawBank, Thierry Taeymans. Cette banque, selon l’accusation, est la plaque tournante de toutes les transactions avec les entreprises mises en cause, même si du côté de l’établissement bancaire, on assure n’avoir fait que respecter les instructions des titulaires de comptes.

Après la décision de son maintien en détention, depuis sa cellule, Vital Kamerhe a appelé ses partisans à rester calmes et a assuré que la Justice travaillait en toute indépendance. Avant de conclure : « mon innocence sera prouvée ».

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