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JUSTICE

Cameroun: Paul Biya annonce la libération de prisonniers, reste à savoir combien

Au Cameroun, les portes des prisons vont s’ouvrir pour quelques heureux détenus, a décrété le président Paul Biya. Une mesure qui intervient dans un contexte marqué ces derniers jours par des appels de certaines organisations de la société civile et des partis politiques à libérer des prisonniers, exposés au risques de contamination au Covid-19. Le flou démeure quant au nombre des personnes à libérer.

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De notre correspondant à Yaoundé,

Le décret de Paul Biya, lu à la radio nationale, n’indique pas le nombre de personnes à libérer. Il énumère tout simplement les conditions d’éligibilité à ces commutations et remises de peines. Dont principalement les prisonniers pour qui des condamnations définitives ont été prononcées.

Le texte s’empresse néanmoins de préciser que les personnes condamnées pour détournements, corruption ou terrorisme entre autres, en sont exclues. A priori donc, les prisonniers dits de « luxes », emprisonnés dans le cadre de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, communément appelée « opération épervier » ne sont pas concernés. De même que tous ceux condamnés dans le cadre de la crise anglophone et qui pour la plupart ont fait appel de leur condamnation.

Pour l’avocate Alice Nkom, la satisfaction est toute relative. D’autant que, constate-t-elle, 70% des détenus dans les prisons camerounaises le sont à titre préventif, du coup pas concernés par ce décret.

Maximilienne Ngo Mbe du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale, estime pour sa part que l’exploitation minutieuse de ce décret permettra à 2 à 3000 personnes de recouvrer leur liberté. Ça n’est pas rien, juge-t-elle, dans la perspective de la décongestion souhaitée des prisons, en cette période de lutte contre le coronavirus.  

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