Depuis le début de la crise du coronavirus, des milliards d’euros ont été mobilisés par les États et les institutions internationales pour tenter d’amortir le choc économique. Cependant, l’accès à ces aides reste parfois très difficile aux plus vulnérables. Aussi, face à l’urgence, le Maroc multiplie les initiatives parfois très innovantes pour venir en aide aux plus fragiles.
La première mesure a ciblé les salariés au chômage, immatriculés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Environ 800 000 personnes se sont déjà inscrites. Le problème, c’est que les trois quarts des travailleurs ne bénéficient d’aucune couverture sociale et c’est pour cela que le Ramed, un registre d’assistance médicale où sont inscrits les ménages les plus pauvres, a également été utilisé. Ce registre recense environ 6 millions de foyers.
Par le biais d’une plateforme électronique, des aides d’une valeur maximale de 1 200 dirhams (soit une centaine d’euros) peuvent être accordées. Ce n’est pas la seule plateforme à voir le jour. Il en existe une autre destinée à ceux qui ne figurent sur aucun registre et qui ont leur carte d’identité pour seul document administratif. Les demandes reposeront sur une déclaration sur l’honneur, avec des contrôles effectués après coup.
Quant au financement, il n’est pas assuré que par l’État. Le fonds spécial doté actuellement de 33 milliards de dirham (près de 3 milliards d’euros) a été complété par des dons d’entreprise. La crise du coronavirus hâte, en quelque sorte, mais pour un temps seulement, le déploiement d’un filet de protection sociale.
En effet, un système d’aide pour les plus démunis est évoqué depuis 2013. Le projet de loi est en attente d’examen au Parlement.
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