Vendredi 10 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a accordé son aide à la Tunisie – déjà sous perfusion – et a donné son feu vert pour un prêt d’urgence de 745 millions de dollars. L’économie du pays devrait en effet se contracter de 4,3% en 2020 à cause du Covid-19.
Cette enveloppe équivalente à 2 milliards 160 millions de dinars tunisiens permettra de financer une bonne partie du plan d’aide annoncé par la Tunisie. Ce plan prévoit une augmentation des dépenses de santé, un renforcement des filets de protection sociale et un soutien aux PME. Le choc provoqué par l’épidémie de coronavirus est rude en effet.
L’institution de Washington s’attend à une contraction de 4,3 % du PIB, cette année. Si cette perspective se confirme, le pays connaîtra la pire récession depuis son indépendance, en 1956.
Ce prêt doit aussi permettre de garantir le niveau des réserves internationales avec, comme objectif, celui de mobiliser des financements supplémentaires auprès des bailleurs. Le Fonds monétaire international le souligne d’ailleurs à demi-mot: l’enveloppe débloquée pourrait ne pas suffire. Le FMI appelle même les partenaires de Tunis à octroyer des prêts à taux préférentiel, voire des dons pour éviter que la dette pèse davantage sur le pays.
Ces 745 millions de dollars n’ont pas été prêtés sans contrepartie. Les autorités tunisiennes se sont engagées à reprendre les réformes, après la crise sanitaire. Selon le FMI, cela passera par une réduction de la masse salariale de la fonction publique en pourcentage du PIB. Ce dernier va donc lui-même baisser. Tunis devra également poursuivre la réforme des subventions énergétiques.
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