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Idriss Déby menace de ne plus envoyer de troupes contre Boko Haram hors du Tchad

Le Tchad risque de ne plus envoyer des forces dans les opérations extérieures. C’est la menace lancée jeudi 9 avril par le président Idriss Déby qui achevait une opération militaire dans la région du lac Tchad contre les éléments de Boko Haram. 

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Avec notre correspondant à Ndjamena,  Madjiasra Nako

Jeudi après-midi, alors qu’il achevait une opération militaire qui a permis à l’armée tchadienne de chasser les éléments de Boko Haram des îles du lac Tchad, Idriss Déby, qui a installé ses hommes dans des localités du Niger et du Nigeria, a déclaré devant des soldats que le Tchad risque de cesser de participer aux opérations extérieures. 

La veille sur le même front, le président tchadien s’est agacé d’être seul sur le front contre Boko Haram. Allusion à peine voilée au Nigeria dont les territoires occupés par les islamistes ont toujours été reconquises depuis cinq ans, après le retrait des troupes tchadiennes.

En manifestant son agacement, le président tchadien cherche-t-il à remobiliser ses partenaires autour de la cause commune ou montre-t-il des signes d’épuisements ? Pour de nombreux observateurs, les deux hypothèses tiennent. Depuis 2012, les effectifs de l’armée tchadienne sont sollicités en permanence au Mali, dans la région du lac Tchad, aux frontières de la Libye et de la Centrafrique. 

Le 23 mars dernier, alors que les troupes tchadiennes étaient attaquées par Boko Haram, c’est un bataillon en route pour le Sahel qui a été détournée pour venir en renfort. Selon un connaisseur, le Tchad désigné comme une digue contre me terrorisme a intérêt à renforcer ses arrières pour que le rempart ne cède pas. 

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