En Afrique du Sud, l’inquiétude grandit. Le coronavirus a récemment gagné les « townships » et menace de se propager à très grande échelle. En ces lieux, le confinement est souvent à la limite du possible, car ces quartiers sont en marge des villes, souvent pauvres et surpeuplés.
Tout juste 45m2 à l’extrémité sud de Soweto, chez les Pooe, il y a Melusi le fils étudiant, ses deux parents, ainsi que l’arrière-grand-mère. Quatre générations confinées sous le même toit donc.
Alors Melusi prend des mesures de précautions : « Je me tiens à distance de mon arrière-grand-mère. Depuis une semaine, je n’interagis plus du tout avec elle. Mais nous partageons quasiment toutes les pièces donc c’est difficile de complétement l’éviter à la maison. »
Les lingettes et gels hydroalcooliques sont partout dans le logement. Comme dans les supermarchés où Motseoa, la mère de famille, va faire les courses : « Nous devons aller au centre commercial pour les courses. Oui il y a des mesures de distanciation à l’intérieur des magasins. Mais le problème, c’est qu’à l’extérieur, on doit faire la queue les uns contre les autres. Tout ça, car les petites épiceries habituelles ont fermé. »
Peu de connexion internet
Le problème pour l’heure est en réalité un problème scolaire. Comme des centaines de milliers d’étudiants Melusi peine à suivre ses cours de logistique de l’université de Johannesburg : « C’est une des seules bonnes nouvelles. Les opérateurs mobiles ont baissé leur prix, mais ce n’est pas assez pour que nous, étudiants, puissions suivre nos cours en ligne. »
En effet, les données mobiles et internet sont extrêmement cher dans le pays. Le plus cher du continent. Et laisse donc des millions de Sud-Africains presque sans connexion pendant le confinement.
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