Les membres de l’Igad, l’Autorité intergouvernementale pour le développement, se sont réunis, ce lundi, pour un sommet d’urgence sur le coronavirus, par visioconférence. Alors que la pandémie s’étend peu à peu sur le continent, les sept pays d’Afrique de l’Est et de la Corne, sont très inquiets.
Avec notre correspondant régional à Nairobi, Sébastien Németh
Président en exercice de l’Igad, le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, a ouvert les débats de ce sommet pas comme les autres par visioconférence. Les sept nations ont mis leurs différends de côté pour parer au plus urgent. « Le monde n’était pas préparé. Aujourd’hui, la coopération est ce qui compte le plus », a déclaré le président somalien Mohamed Farmajo.
L’Igad a décidé d’ouvrir un fonds de contrôle et de prévention. Pour le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, ce sera « un précieux sponsor pour renforcer les mécanismes d’alerte, de veille et d’anticipation ». On n’en connaît pas encore le montant, mais lors du dernier G20, le chef du gouvernement éthiopien avait évalué à 150 milliards de dollars, les besoins de l’Afrique pour lutter contre le coronavirus.
Vers une aide européenne
L’Igad demande aussi à la communauté internationale, un allègement de la dette et un accès à des crédits. Elle cherche également de l’aide pour construire des infrastructures locales et limiter l’importation de matériel médical. Le Kenya a déjà prévu de relancer sa fabrication de masques.
Les ministres régionaux des Finances et de la Santé se réuniront prochainement pour évaluer les besoins. La Commission de l’Union européenne, elle, a déjà répondu à l’appel, en annonçant la préparation d’un package d’aides. En effet, le temps presse. Le Kenya, par exemple, qui compte au moins 50 cas de coronavirus, craint d’en enregistrer près 5 000 d’ici deux semaines.
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