Si onze pays européens ont officialisé, vendredi 27 mars au soir, la création de cette force, seuls six se sont engagés, pour le moment, à y participer formellement.
Longtemps restée à l’état de simple lettre d’intention, la liste des participants à la « task force » Takouba s’affine. Si onze nations européennes, compte tenu de la situation sécuritaire très dégradée au Sahel, soutiennent la création de cette force, toutes n’y participeront pas. Pour l’heure, seuls la Belgique, le Danemark, l’Estonie, les Pays-Bas et le Portugal sont, avec la France, prêts à envoyer des hommes.
Cette force Takouba sera composée de quelques centaines de soldats des forces spéciales. Des éléments qui pourraient entrer en action dès cet été dans la région des « trois frontières » au Mali, sous commandement français. Mais à ce stade, ni le chiffre de chaque contribution, ni leur nature ne sont évoqués.
Attentes françaises
Avec Takouba, les Européens « montrent leur capacité à se mobiliser ensemble pour leur sécurité », s’est néanmoins félicité la ministre française des Armées, Florence Parly.
Sur le plan politique, la France attend beaucoup de cette force européenne. Pour Paris, cela signifierait la fin d’un certain isolement dans cette guerre qui s’éternise au Sahel. Ce serait aussi un signal encourageant pour la création d’une Europe de la Défense que le chef de l’État, Emmanuel Macron, appelle de ses vœux.
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