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Burkina Faso: les Ouagalais font leurs provisions alors que les marchés ferment

Les grands marchés s’apprêtent à fermer. Le gouvernement burkinabè a repoussé la mesure devant s’appliquer ce mercredi 25 mars au lendemain pour que les ménages puissent s’organiser.

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Avec notre correspondant à Ouagadougou,  Yaya Boudani

Les mesures contre la propagation du coronavirus se poursuivent. Une trentaine de marchés de la capitale fermeront leur porte dès demain jeudi jusqu’au 20 avril. Selon une liste provisoire, 36 « gros marchés » sur les 85 que compte la capitale sont concernés par cette mesure. Ces marchés sont considérés comme à haut risque de contagion massive au Covid-19.

C’est en principe ce mercredi que la décision devrait entrer en vigueur, mais elle a été repoussée pour 24h afin de permettre aux populations de faire leur approvisionnement. Mais déjà dans les marchés, c’est la course contre la montre. Dans le marché du quartier Gounghin, concerné par la décision de fermeture, les clients se bousculent dans les couloirs : « Je suis venue acheter de la viande, du riz, de l’huile, des pommes de terre, des oignons, de la tomate… énumère une cliente. Tout ce qu’on peut conserver ».

La crainte du confinement

Une autre personne faisant ses courses ajoute : « Demain, on craint qu’il y a peut-être un confinement de la population. Donc, ils sont en train de faire des provisions pour plusieurs jours. Moi, je suis là pour faire des achats : des oignons, des pâtes, aussi du riz. Peut-être, avec ça, on peut quand même tenir une semaine ou deux ».

Certains Ouagalais se disent très surpris par cette décision de fermeture des principaux marchés de la capitale, comme le souligne Mme Tarnagda : « Ce que je me suis dit, c’est trop tôt. On le sait aujourd’hui et c’est demain qu’on doit fermer les marchés, ça sera un peu difficile pour toutes les personnes ». Esther Coulibaly continue : « Il faut avoir un budget au moins pour faire les provisions. Et malheureusement, ça tombe sur la fin du mois. Mais on essaie quand même de faire avec ».

►À lire aussi : Les mesures contre le coronavirus suscitent des débats chez les Burkinabè

Pour Aichata Ouangraoua, une commerçante, cette forte affluence constitue une aubaine pour augmenter son chiffre d’affaires : « En tout cas, les clientes viennent beaucoup. Elles achètent les trucs qu’on peut conserver ».

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