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Coronavirus à Madagascar: des brigades pour faire respecter les mesures de confinement

En l’absence d’aides, la situation de survie permanente dans laquelle se trouvent des dizaines de milliers d’habitants de la capitale malgache a rendu difficile, jusqu’à présent, l’application du confinement. Aussi, dans la capitale, véhicules de police, de gendarmerie et blindés de l’armée patrouillent nuit et jour pour dissuader les gens de sortir.

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Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud

« Chacun doit rentrer chez soi ! », clament les policiers à travers leurs mégaphones. Si le centre de la capitale avait des allures de ville morte mardi après-midi, la circulation des piétons est restée élevée jusqu’à midi.

« C’est très compliqué de gérer ces personnes, les plus démunies. Parce qu’on sait que s’ils sont dehors, c’est pour leur permettre de trouver la nourriture qu’ils mangeront le soir même. Donc c’est très délicat par rapport aux missions qui nous ont été confiées. Mais nous essayons quand même de les convaincre de ne plus sortir. »

Ces brigades Covid-19 qui sillonnent la capitale, c’est Andry Radanielson, le commissaire central adjoint de Tana, qui les supervise. Outre la prévention et la dissuasion, ses équipes, constituées de médecins et de forces de l’ordre, sont surtout chargées de contrôler et de tester les personnes revenues récemment de l’étranger qui ont été placées en quarantaine, dans des hôtels, ou bien chez elles. Problème : une vingtaine manque à l’appel.

« Actuellement, on est à la recherche de personnes qui se sont enfuies du confinement. C’est vraiment un travail très compliqué. Heureusement, il y a des antennes au niveau des régions, il y a des barrages sanitaires, et il y a aussi une certaine population qui nous renseigne sur des gens qui ont voyagé vers l’extérieur et qui ne respectent pas le confinement. Donc c’est à partir de tous ces informations-là que l’on travaille pour chercher ces récalcitrants. »

Le risque avec ces personnes, qui ne se sont pas signalées malgré l’avis de recherche, confie le commissaire, est qu’elles soient porteuses du virus et l’aient déjà propagé autour d’elles, dans des zones bien loin de la capitale.

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