Pour le moment, seule la capitale Kinshasa est touchée par l’épidémie de coronavirus. Quatorze cas sont confirmés, mais on ne déplore aucune victime pour le moment. Sur décision du président Félix Tshisekedi, les écoles ont fermé depuis jeudi 19 mars.
Reportage à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Les enfants renvoyés à la maison se tournent les pouces, alors que les parents, eux, ne voient pas les conditions réunies pour leur protection. Les enfants sont assis, chacun dans son coin. Faute d’électricité, la télévision ne fonctionne pas.
La mère de famille, Belinda, est à la cuisine. « Nous, les parents, nous trouvons que c’est la meilleure solution pour limiter aussi la pandémie. Mais si, au moins, il y avait l’eau et l’électricité, ce serait encore mieux », dit-elle.
Vacances forcées pour les enfants, Belinda ne voit pas pour autant sa famille à l’abri. « Les personnes vont travailler, et ça aussi, c’est un risque… pour les parents qui sortent. Ils peuvent aussi l’attraper là-bas et le ramener à la maison. C’est toujours un danger. Personne n’est à l’abri de cette pandémie », avance-t-elle avec inquiétude.
« Sans eau, comment on va faire ? »
Chez Égée Mapathi, près du centre-ville, les deux enfants se tournent aussi les pouces. « Nous venons de faire trois jours sans eau. On nous demande de nous laver les mains régulièrement. Sans eau, comment on va faire ? Le gel qui coûtait 1 000 francs. Aujourd’hui, on le retrouve quasiment à 3000- 4000 francs ! Le papier de toilette également. Tout… On a vraiment du mal à y arriver avec toutes les conditions ! Mais bon… On n’a pas le choix », raconte-elle.
Salariée de l’Etat, elle plaide pour des effectifs très réduits dans les administrations ou du travail à distance pour les femmes. Une mesure que l’Etat semble ne pas encore prêt à envisager.
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