Le Tchad a annoncé, il y a quelques jours, des mesures de prévention contre la propagation du Covid-19, dont la limitation des mouvements dans les camps de réfugiés. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui gère des camps abritant près de 600 000 ressortissants soudanais, centrafricains et nigérians, s’adapte à la nouvelle donne.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
Depuis le mois de janvier, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés transfère, par vagues, des réfugiés soudanais massés le long de la frontière vers Kouchagine, un nouveau camp en construction dans l’est du Tchad.
Avec la décision du gouvernement limitant les mouvements dans les camps de réfugiés, l’organisation onusienne entend s’adapter. « Pour le moment, on continue, mais nous allons nous approcher du gouvernement pour voir dans quelles mesures nous pouvons renforcer le système de screening [dépistage], afin que nous puissions nous assurer que les gens qui sont amenés sur les camps sont en bonne santé, explique Tshilombo César, adjoint au représentant du HCR au Tchad, en charge des opérations. En considérant l’ampleur de l’épidémie, nous serons aussi peut-être en droit de reconsidérer certaines activités. »
Dix tonnes de matériel
Dans les camps de réfugiés, des campagnes de sensibilisation ont été déclenchées. « Nous faisons aussi la sensibilisation au niveau des camps, avec les partenaires et le comité des réfugiés pour sensibiliser les gens à la prévention de l’épidémie. Surtout, aussi, nous avons multiplié les points d’eau. Nous avons des points pour se laver les mains », poursuit Tshilombo César.
Selon le HCR, dix tonnes de matériel, dont des désinfectants, sont attendues par cargos, depuis jeudi matin à l’aéroport de Ndjamena, pour aider à améliorer l’hygiène dans les camps de réfugiés.
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