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À la Une : le coronavirus, avec un premier mort en Afrique subsaharienne

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En l’occurrence au Burkina Faso. « 2 cas le 9 mars ; 7 cas le 14 ; 15 le lendemain ; 20 le surlendemain. Maintenant, 27 personnes infectées. […] Et un mort », s’exclame L’Observateur Paalga. « Une dame de 62 ans, diabétique, arrivée tardivement à l’hôpital dans un état comateux. »

Il s’agit, précise Le Pays, « d’une députée de l’UPC, deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale. »

« Le Burkina est donc le premier pays subsaharien à abriter un décès dû au Covid-19, soupireAujourd’hui, autre quotidien burkinabè. Une première place qu’on aurait volontiers évité d’occuper. Malheureusement, la réalité est là. Implacable. Qui plus est, il s’agit d’une élue nationale, une femme au parcours digne d’une combattante et assise dans les rangs des voix féminines qui ont politiquement compté au Burkina. […] Ce mal pernicieux est désormais entre nos murs, parmi nous, entre nous et nous guette. Il n’est plus à plusieurs centaines de kilomètres. Il est à quelques centimètres, pour ne pas dire que nous côtoyons quotidiennement des malades qui s’ignorent et des porteurs sains… Au total, rappelle Aujourd’hui, 591 cas pour l’Afrique dont 16 morts. »

Finies les illusions !

Et on revient au Pays qui renchérit : « Finies donc les illusions… Que ceux qui pensaient que la peau noire pouvait résister au coronavirus se ravisent pendant qu’il est temps et plutôt que de continuer à faire l’autruche, qu’ils se soumettent aux consignes énoncées par les professionnels de santé. »

De plus, pointe encore Le Pays, « contrairement à ce qui se dit ou se raconte ça et là, le Covid-19 est non seulement mortel, mais résiste aussi à la chaleur tropicale. À preuve, relève le journal, le Burkina est en pleine canicule mais cela n’empêche pas le coronavirus de continuer son petit bonhomme de chemin. Si fait que le pays compte aujourd’hui près de 30 cas confirmés sur son sol. Étant donné que le Burkina Faso tire le diable par la queue et ne peut se payer le luxe d’opérer des confinements comme cela se fait en Europe, il y a lieu d’appeler les uns et les autres au civisme et à la discipline, s’exclame encore le quotidien burkinabè, pour autant qu’on ne veuille pas que notre pays en particulier et l’Afrique en général devienne une nécropole à ciel ouvert. »

Le Mali sur le pied de guerre

Pour l’instant, le Tchad, le Niger et le Mali sont épargnés. Le Mali qui tente de se prémunir au mieux : « Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte, commente Le Républicain à Bamako. En effet, poursuit le journal, même avec zéro cas positif à ce jour, alors que les pays qui nous entourent connaissent les affres de la pandémie du coronavirus, le Mali se devait de prendre les devants en adoptant les gestes et pratiques qui évitent et sauvent. » A savoir, « suspension jusqu’à nouvel ordre des vols commerciaux en provenance des pays touchés ; fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles et ce pendant trois semaines ; suspension de tous les regroupements publics ; interdiction des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante personnes, sous réserve du respect des gestes barrières ; enfin, fermeture des boîtes de nuit, bars et dancings. Aucune mesure ne serait de trop, conclut Le Républicain, pour contrecarrer un ennemi invisible qui avance. »

Limiter toutes les interactions sociales

Au Sénégal, qui compte déjà 34 cas, « la capitale Dakar est à un tournant décisif, note le quotidien 24 Heures. L’hôpital pour enfants de Diamniadio est au bord de la saturation avec la prise en charge des malades de Covid-19. Hier, le président Macky Sall a pris la décision de mobiliser le hangar des pèlerins de l’aéroport militaire Léopold Sédar Sen­ghor pour le mettre à la disposition du comité de riposte contre le coronavirus. […] Durant les trois prochaines semaines, les Sénégalais et les Sénégalaises devront organiser et rythmer leur vie en limitant toutes les interactions sociales, pointe le quotidien dakarois, pour éviter de surcharger les zones de quarantaine et les hôpitaux. C’est le principal objectif des spécialistes et du gouvernement à cette étape où la chaîne de transmission du Covid-19 continue son bonhomme de chemin. Déjà, à ce rythme, l’ensemble du système de soins commence être bouleversé. Alors, implore 24 Heures, plus de rassemblements ! De grâce, il y va de notre existence et de la cohésion de notre tissu sociétal. »

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