Les membres du nouveau gouvernement de transition ont prêté serment lundi 16 mars : trente-quatre ministres et dix vice-ministres. Des voix s’élèvent déjà pour remettre en cause la répartition des postes au sein de ce cabinet. Plusieurs organisations de femmes, notamment, estiment que leur présence numéraire n’est pas respecté.
La semaine dernière, le président Salva Kiir a dévoilé la liste de ce nouveau gouvernement d’union nationale comme prévu par l’accord de paix signé avec son rival, Riek Machar en septembre 2018.
Sur un total de trente-quatre ministres, huit sont des femmes dont seulement deux à la tête d’importants portefeuilles : les Affaires étrangères et la Défense. Il faudrait encore six femmes pour atteindre le quota des 35 % prévu par l’accord de paix signé entre les belligérants.
Mary Akec, de l’organisation Women Bloc, ne comprend pas pourquoi le chef de l’État et les différents partis politiques n’ont pas tenu leurs engagements. « Ce sont eux qui sont venus nous voir, pour nous dire que nous avions un rôle à jouer. Ils nous ont proposé 35%, qu’ils joignent les actes à la parole », ajoute-t-elle.
L’argument qu’il n’y a pas suffisamment de femme qualifiées ne tient pas, selon Lorna James Elia, de l’organisation, la Voix pour le changement. Les femmes récemment nommées au gouvernement ne sont pas uniquement là parce qu’elles sont des femmes. Toutes sont hautement expérimentées, certaines sont même titulaires d’un doctorat.
Toutes sont d’accord pour dire que le gouvernement doit tenir ses engagements. Et que les femmes doivent être incluses non seulement au niveau national mais également régional. Alors que les gouverneurs d’État doivent bientôt être nommés, pas une seule femme n’a pour l’instant été pré-sélectionnée pour un de ces postes.
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