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Le Soudan propose d’être médiateur dans le dossier du barrage de la Renaissance

Cette infrastructure unique en Afrique, construite par l’Éthiopie sur les eaux du Nil, inquiète les pays voisins situés en aval du fleuve, notamment le Soudan et l’Égypte. Une tentative de médiation américaine lancée en mai est bloquée. En attendant, le numéro 2 du Conseil souverain soudanais, Hemetti, a passé deux jours au Caire. Il a proposé que le Soudan rapproche les points de vue.

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De notre correspondant à Nairobi,

Depuis quelques jours, plusieurs déplacements officiels montrent un réchauffement entre l’Égypte et le Soudan. Pour autant, rien ne dit que Le Caire acceptera une médiation de Khartoum…

En effet, les Égyptiens se sont toujours méfiés de leurs voisins, qui depuis longtemps sont favorables au projet éthiopien. En effet, le barrage devrait changer le flot du Nil, et réduire la sédimentation. Ce qui permettrait au Soudan d’économiser des millions de dollars dépensés chaque année pour nettoyer la vase de ses terres. Un flot mieux régulé permettrait une meilleure irrigation, plusieurs récoltes par an et une meilleure productivité. Or les Soudanais disposent d’un immense potentiel agricole qui ne demande qu’à être exploité. Plusieurs pays comme la Turquie ou les nations du Golfe s’intéressent d’ailleurs à ces réserves pour leur propre sécurité alimentaire.

Le Soudan voit également le barrage comme une opportunité pour acheter de l’électricité moins chère à l’Éthiopie, au lieu de construire soi-même des infrastructures.

Par ailleurs l’Égypte se situe en aval de Khartoum, d’où une méfiance à l’égard des Soudanais et de leur utilisation du Nil.

Même si le Soudan a toujours été un acteur en retrait dans les négociations sur le barrage, parce que plus pauvre et moins peuplé, il a souvent été vu comme favorable à l’Éthiopie. Pas sûr donc que cette proposition de médiation soit entendue.

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