C’est la rentrée parlementaire aujourd’hui à Kinshasa. Revenus de trois mois de vacances, députés nationaux et sénateurs reviennent pour la session ordinaire de mars. Ils vont devoir travailler sur ce qu’ils ont observé dans leurs circonscriptions électorales.
De notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda-Muzembe
Serge Konde, député élu de Sakania dans le Haut-Katanga, pense qu’il va falloir mettre l’accent sur le social : « Jusque-là, nous voyons qu’il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas encore. Je viens du territoire de Sakania dans la botte de la RDC, il n’y a pas de ponts, les routes sont en détérioration totale. Je peux rappeler par exemple la gratuité de l’enseignement qui n’a pas d’effectivité jusque-là ».
Même chose pour Jean Kalenga Mambere, élu de Pweto dans le Haut-Katanga : « La population s’attend à ce que nous puissions réellement jouer notre rôle de député afin qu’on puisse améliorer le fonctionnement et la gestion de la République. Et cela appelle à ce que les députés puissent réellement s’impliquer dans la gestion au quotidien à tous les niveaux, afin que la population sente qu’il y a un contrôle, qu’il y a un suivi, qu’il y a des promesses qui ont été faites qui doivent être respectées ».
L’élu de Luiza dans le Kasaï, Delly Sesanga pense, lui, qu’il faudra travailler pour mettre fin à l’anarchie qui s’est installée dans les institutions : « Il y a d’abord l’audition du rapport de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) sur la gestion du processus électoral écoulé, le remplacement des animateurs de cette Céni qui sont arrivés en fin de mandat, la discussion de la nouvelle loi sur cette Céni, la révision constitutionnelle ».
Cette session ordinaire de mars s’annonce en tout cas houleuse, au regard de la complexité de la situation dans les différents territoires du pays.
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