Au Sénégal, 11 nouveaux cas positifs de coronavirus ont été enregistrés vendredi, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Il s’agit de proches du patient sénégalais rentré d’Italie la semaine dernière. Cela porte à 21 le nombre de cas confirmés dans le pays, dont 2 sont déclarés guéris. L’une des conséquences de cette pandémie: l’Arabie saoudite a notifié mercredi à l’État du Sénégal la suspension de toutes les opérations liées au Hadj, à la Mecque. Une rencontre s’est tenue vendredi au ministère des Affaires étrangères, avec l’ambassadeur d’Arabie saoudite et les voyagistes concernés.
De notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
L’Arabie saoudite avait déjà suspendu l’entrée des fidèles pour la Omra, le « petit pèlerinage » musulman, qui peut être effectué à n’importe quelle période de l’année. Cette fois, c’est le Hadj, prévu entre fin juillet et début aout, qui est compromis. Le ministre sénégalais des Affaires étrangères demande donc aux voyagistes de ne plus accepter de paiement en vue de l’édition 2020. El hadj Doudou Ndiaye Presta, responsable de Taaba Voyages, qui regroupe 13 agences, et convoie chaque année environ 400 pèlerins pour le Hadj. « J’ai déjà plus de 80 pèlerins qui ont versés leur argent. Pour le package, on demandait 3 millions 300 000 FCFA ». Plus de plus de 5 000 euros, les économies de toute une vie pour certains fidèles.
Un coup dur aussi pour la fédération des voyagistes privés qui « prend acte », selon Houreye Thiam Preira, chargée de communication. « C’est une décision que nous trouvons dure certes mais très responsable. Pour le moment, ce n’est pas une interdiction totale du Hadj, c’est une suspension. Il ne sert à rien de réclamer les montants qui ont été versés. Ces montants sont sécurisés et nous invitons les Sénégalais à garder le calme. »
Cette année, le quota autorisé pour le Sénégal était fixé à 13 000 pèlerins
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