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RDC: la mort du chef du renseignement militaire suscite la polémique

Le général Delphin Kahimbi, chef du renseignement militaire, a été retrouvé mort dans sa résidence, vendredi dernier. Soupçonné de liens avec des groupes armés et de tentative de déstabilisation, il avait été convoqué à plusieurs reprises ces derniers jours pour répondre de ces accusations.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda

Au moment de sa mort, le général Delphin Kahimbi était en résidence surveillée, chez lui, sous la responsabilité du parquet militaire. Une enquête a été ouverte. En attendant les conclusions, sa mort suscite la polémique au sein de la coalition au pouvoir. Le député national FCC (Front commun pour le Congo de l’ancien président Joseph Kabila), Félix Kabange Numbi, met en cause les militaires de la maison civile du chef de l’État qui auraient été aperçus à la résidence du général Delphin Kahimbi.

« Lorsqu’il a été désarmé par – je dis bien – des éléments commis à la garde de la maison civile du chef de l’État, qu’est-ce qui s’est passé exactement ? Parce que nous réalisons que c’est après le désarmement de sa garde, qu’on lui a commis une autre garde et qu’une mort mystérieuse est survenue la même nuit », estime Félix Kabange Numbi.

« Qu’on attende les conclusions de l’enquête »

Déclaration suspecte, rétorque Jean-Marc Kabund. Pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale, également président intérimaire de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), le parti présidentiel, le FCC veut incriminer le camp du président Félix-Antoine Tshisekedi.

« Parce que, lorsqu’on parle de la maison civile, on indexe le chef de l’État. Cette attitude absurde, même ridicule, doit s’arrêter. Sinon, ça va donner l’impression que le FCC continue à politiser l’armée, aller plus loin, même, pour faire croire qu’il détiendrait encore une mainmise sur les hauts gradés de l’armée. »

Le président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), Joseph Olengankoy, appelle à la retenue. Il rappelle également que l’armée est apolitique. « Qu’on attende les conclusions de l’enquête », dit-il.

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