Au Burkina Faso, 36 civils ont été tués lundi 20 janvier dans la province du Sanmatenga dans la région du centre-nord. Un groupe armé terroriste, selon le gouvernement, a fait irruption dans les villages de Nagraogo et d’Alamou et y a abattu respectivement 32 et 4 personnes. Un deuil national de quarante-huit heures a été décrété par le gouvernement à compter du mercredi 22 janvier.
Lundi, c’est le jour du marché de Nagraogo, village situé dans la commune rurale de Barsalagho dans la province du Sanmatenga. Alors que le marché est en effervescence, un groupe armé terroriste y fait irruption. Ces hommes armés tirent sur les populations. 32 personnes sont tuées selon le gouvernement. Les assaillants brûlent le marché avant de quitter les lieux.
Dans leur repli ils abattent quatre autres personnes dans le village d’Alamou, toujours dans la même province, trois villageois sont également blessés selon le bilan officiel.
Les assaillants ont aussi incendié une trentaine de motos appartenant aux habitants des localités attaquées. Selon nos informations, les populations quittent ces villages pour se réfugier à Kaya, une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale.
Tout en condamnant cette attaque, le gouvernement burkinabè a décrété un deuil national de quarante-huit heures sur toute l’étendue du territoire. Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites. Les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics et dans les représentations du Burkina Faso à l’étranger.
Les populations ont cru que c’était des militaires en patrouille (…) c’est quand ils sont arrivés qu’ils ont compris qu’ils ne l’étaient pas…