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Libye: la diplomatie algérienne entre dans la danse

Jean-Yves Le Drian était en visite à Alger ce mardi. Il s’est entretenu avec le président Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. Il a été question des relations entre les deux pays, mais aussi de la Libye. Sur ce dossier, la diplomatie algérienne multiplie les rencontres pour faire entendre sa position.

Elle partage avec la Libye 1 000 kilomètres de frontière où sont mobilisés plus de 50 000 militaires. Pour l’Algérie, la déstabilisation du pays voisin est une question de sécurité. Sécurité nationale d’abord, mais aussi pour la région sahélienne, puisqu’Alger s’inquiète de la présence de groupes armés étrangers et de la possibilité de la circulation d’armes et d’hommes ensuite vers le Sahel.

Cette position de voisins, mais aussi de puissance militaire régionale, lui permet de faire entendre sa vision : pour Alger, il faut une solution politique, un dialogue national inclusif avec tous les acteurs, y compris des groupes islamistes armés, un point sur lequel elle est en désaccord avec Le Caire.

Alors fin décembre, l’hypothèse d’une escalade militaire après l’annonce turque d’envoi de troupes pour soutenir le gouvernement d’entente nationale face au général Haftar a vivement fait réagir la diplomatie algérienne qui était plutôt discrète sur cette question en 2019.

Alger a donc demandé à l’ONU de prendre ses responsabilités et de faire respecter l’embargo sur l’envoi d’armes. Et elle a reçu les responsables des différents pays impliqués. La prochaine visite annoncée est celle du président turc Erdogan.

Jean-Yves Le Drian a déclaré lors de la conférence de presse qu’Alger était « attachée au respect de la souveraineté des États et au dialogue politique » et qu’elle était « écoutée et respectée sur ces bases-là ».

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