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Sénégal: l’activiste Guy Marius Sagna reste en prison, ses partisans en colère

Au Sénégal, la nouvelle demande de libération provisoire de l’activiste Guy Marius Sagna été rejetée mardi. Deux autres militants arrêtés en même temps que lui sont, eux, libres. Le leader du mouvement « Frapp-France Dégage » avait été interpellé fin novembre lors d’une manifestation interdite devant le palais présidentiel à Dakar.

La colère pour les partisans de Guy Marius Sagna. Pour eux, la décision des juges de le maintenir en détention, tout en libérant ses camarades, est bien le signe qu’il dérange.

« Les masques sont tombés, depuis le début le schéma était clair, c’était de museler Guy Marius Sagna, surtout pour son engagement panafricain. C’est ça qui fait vaciller le pouvoir en réalité. Deux poids, deux mesures, qu’est-ce que c’est ça ? On est tous Guy », commente le rappeur Thiat du mouvement « Y’en a Marre ».

Guy Marius Sagna ne compte plus ses séjours en prison. Régulièrement arrêté, le travailleur social est sur tous les fronts : contre « l’impérialisme » dit-il, le francs CFA ou la mauvaise gouvernance.

« Tout a commencé à partir de la mauvaise gestion des hôpitaux sénégalais et jusqu’aux APE, les Accords de partenariat économique, lutter à côté du peuple opprimé, et pas mal d’autres luttes encore… même nous un moment donné on se perd. En tout cas grâce à lui, la plateforme du Frapp est devenue la plateforme de revendications des Sénégalais », explique Daouda Togola du mouvement Frapp (Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine).

À lire aussi : Sénégal: le sort du militant Guy Marius Sagna interpelle les députés

Son nom est scandé dans les récentes manifestations contre la hausse du prix de l’électricité, et une militante a interrompu un discours du président Macky Sall, il y a quelques jours, à Londres, en criant : « Libérez Guy Marius Sagna ! »

Mais du côté du pouvoir, on minimise. « Il ne représente pas grand monde », estime un cadre du parti présidentiel. « C’est un provocateur », « qui cherche à faire du buzz » et « mène des combats qu’il ne maîtrise pas ».

Le parti présidentiel APR a par ailleurs exclu l’un de ses membres, Moustapha Diakhaté. Cet ancien ministre conseiller du président, très critique ces derniers temps sur la gestion du pouvoir, venait de lancer son propre courant au sein du parti.

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