En Gambie, les auditions de la Commission vérité et réconciliation reprennent, ce lundi 20 janvier. Elle est chargée de faire la lumière sur l’ensemble des crimes commis sous le régime de l’ancien président, Yahya Jammeh. Ses supporters souhaiteraient le voir revenir au pays, mais le ministre de la Justice a averti : si l’ancien dictateur revient, il passera par la case prison.
Face à cette rumeur savamment entretenue par ses supporters d’un retour imminent en Gambie de l’ancien dictateur, le ministre de la Justice, Abubacarr Tambadou a voulu mettre les choses au clair en prévenant que justice sera rendue.
« Si l’ancien président Yahya Jammeh décidait de revenir en Gambie, il serait immédiatement arrêté et poursuivi pour des faits très graves. Il devra répondre des crimes dont il est accusé comme n’importe quel citoyen poursuivi dans ce pays », a-t-il déclaré au cours d’un discours prononcé en présence du président Adama Barrow, lors de l’ouverture de l’année juridique.
Les victimes de Jammeh appellent à manifester
De quoi rassurer les victimes du régime de Yahya Jammeh qui désespèrent d’obtenir un jour justice. Le ministre gambien de la Justice leur a également adressé un message de confiance alors que s’ouvre la nouvelle session des auditions de la Commission vérité.
« Les criminels qui seront identifiés par la Commission vérité seront poursuivis avec la plus grande rigueur par la Justice. Ces crimes seront jugés avec la plus grande sévérité et je promets aux victimes que ce n’est plus qu’une question de temps », a promis Abubacarr Tambadou.
Malgré ce message d’apaisement, les victimes du régime de Yahya Jammeh veulent accentuer la pression sur le gouvernement. Elles appellent à manifester cette semaine.