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Libye: le maréchal Haftar en Grèce pour poursuivre son offensive diplomatique

Avant la conférence internationale de Berlin sur la Libye, dimanche, le ballet diplomatique s’intensifie. Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est, est en Grèce pour notamment y rencontrer le ministre des Affaires étrangères.

Le général Haftar est ce vendredi en Grèce où il s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. Le dirigeant de l’Est libyen n’a pas choisi la Grèce par hasard. Notamment parce qu’Athènes s’oppose aux accords conclus en novembre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son rival, Fayez el-Sarraj, à la tête du gouvernement de Tripoli soutenu par la communauté internationale.

Des accords qui permettent à la Turquie de faire valoir ses droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale. Des zones contestées et riches en hydrocarbures. D’ailleurs, jeudi, le président turc a déclaré que son pays allait commencer « dès que possible » à y faire des forages.

La semaine dernière, dans un communiqué commun, Chypre, l'Égypte, la France et la Grèce ont jugé ces accords « nuls et non avenus ». Et donc la Grèce cherche à renforcer ses liens avec le maréchal Haftar. Le problème, c’est que la Grèce n’a pas été conviée à la conférence de Berlin. Vexées, les autorités grecques ont donc pris le parti de recevoir l'homme fort de l'est libyen, qui a notamment rencontré le Premier ministre Mitsotakis et le ministre des affaires étrangères Dendias.

A l’issue de ces entretiens, Athènes a officiellement exhorté le dissident libyen à « essayer de maintenir le cessez-le-feu » et a averti que la Grèce mettrait son véto au sein de l’UE à tout accord de paix en Libye, si ces accords entre Ankara et Tripoli sur les frontières maritimes ne sont pas annulés. En retour, Haftar a déclaré ce que la Grèce voulait entendre, à savoir que ces accords entre Ankara et Tripoli violaient les lois internationales et qu’ils étaient donc sans valeur.

Intense ballet diplomatique

C’est une véritable internationalisation de ce conflit libyen à laquelle on assiste désormais. Les deux rivaux, Khalifa Haftar et Fayez el-Sarraj, multiplient les rencontres pour obtenir des soutiens avant la conférence de Berlin.

Pour l’instant, les deux hommes ont tous deux confirmé leur présence. Seront également de la partie : la Chine, les États-Unis, la France, l’Italie, la Russie avec le président Vladimir Poutine. Présence africaine aussi avec le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, qui dirige le groupe de l’UA sur la Libye.

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