Mimi Ould Baba Ould Cheikh a été inculpé par la justice américaine pour son « rôle central » dans les attaques terroristes de Ouagadougou au Burkina Faso et de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, en 2016. Arrêté en janvier 2017 au Mali, l’homme est actuellement en détention à Bamako.
Support logistique, recrutement, fourniture d’armes, la liste des faits reprochés à Mimi Ould Baba Ould Cheikh par la justice américaine est longue. L’homme de 32 ans est le fils du maire de Tarkint, dans le cercle de Bourem, dans le nord du Mali. D’après un notable de la région, Mimi Ould Baba participe depuis longtemps aux trafics en tous genres dans le désert.
Le département américain de la Justice l’accuse d’avoir planifié, avec un chef du groupe al-Mourabitoune, les attaques qui ont visé un bar, un restaurant et un hôtel de Ouagadougou, le 15 janvier 2016. Un attentat où l’Américain Michael James Riddering avait trouvé la mort.
Un gain de 18 000 euros
« Baba a conduit le repérage de cibles potentielles fréquentées par des Occidentaux. Il a facilité le transport et le stockage de fusils et de grenades, et définit le plan de l’attaque avec les trois kamikazes », explique le communiqué de la justice américaine. Il fournira quelques moins plus tard le même soutien lors de l’attentat ivoirien de Grand-Bassam en mars 2016.
Pour sa participation à ces deux attaques, Mimi Ould Baba aurait touché 11 millions et demi de francs CFA, soit près de 18 000 euros, d’après le colonel Serge Alain Ouédraogo. Le chef d’état-major adjoint de la gendarmerie burkinabè avait auditionné Mimi Ould Baba en mars 2017 et obtenu ses aveux.