Le front citoyen Togo-Debout et plusieurs organisations de la société civile togolaise ont dénoncé, le 15 janvier, les irrégularités qui entourent le processus électoral devant conduire à l’élection, le 22 février prochain, du président de la république.
Faure Gnassingbé est candidat à sa propre succession pour un 4ème mandat, face à neuf autres candidats. Plus on approche du jour de l’élection, plus la tension monte. La société civile se positionne aux avant-postes pour surveiller le processus. Un processus vicié et illégal selon le porte-parole de Togo-Debout, le professeur David Dosseh. « À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, des organisations de la société civile associées à des citoyens ordinaires, ont voulu dénoncer des distorsions juridiques graves, qui ont conduit entre autres à la création de la Cour constitutionnelle, dont la composition, aujourd’hui, ne répond plus aux dispositions de la loi fondamentale.
Pourtant, nous savons tous que la Cour constitutionnelle est l’instance suprême chargée de définir le cadre de mise en œuvre du processus électoral. Elle est elle-même, aujourd’hui, illégale.
En dépit de multiples recommandations, notamment des missions électorales de l’Union européenne, le régime togolais s’obstine à refuser la proclamation des résultats, bureau de vote par bureau de vote, seule à même de garantir la transparence du vote et la traçabilité des résultats. Pour nous, ce refus traduit une volonté manifeste de conserver une zone d’opacité sur le processus, notamment en ce qui concerne la transmission des résultats et leur proclamation ».