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Réouverture du consulat belge: un soulagement pour de nombreux Lushois

Avant sa fermeture en février 2018, le consulat général de Belgique à Lubumbashi, en République démocratique du Congo (RDC) recevait plus de 1 500 demandes de visas pour l’Europe par an, et même jusqu’à 1 900 en 2013. Pour la plupart des Congolais, la reprise des activités de ce consulat le 13 janvier met fin au calvaire enduré pour l’obtention des visas pendant les deux dernières années.

Au cours des deux années de fermeture du consulat de Belgique à Lubumbashi, l’obtention du visa pour les pays d’Europe représentait un vrai parcours du combattant. Les Lushois devaient prévoir plus de mille dollars pour un voyage et un séjour à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Sans ce budget, le voyage était tout simplement annulé.

Le professeur Donatien Dibwe s’en souvient. En septembre dernier, il n’a pu participer à un colloque d’historiens et d’anthropologues organisé dans la ville de Liège, en Belgique. « Ils m’ont invité pour prendre part à leur colloque sur la région, raconte-t-il. Je leur ai dit qu’il me fallait un déplacement jusqu’à Kinshasa chercher le visa. Et ils m’ont dit qu’en tout cas les 1 290 dollars n’étaient pas prévu. Et je l’ai raté ».

Échanges culturels

Pour Carine Ridasi, la réouverture du consulat de Belgique à Lubumbashi en début de semaine est un soulagement. « Je suis très contente parce que moi-même, j’ai dû chercher deux fois le visa depuis la fermeture, explique-t-elle. Une fois, je l’ai pris en Zambie. Il fallait prendre un visa et aller en Zambie et puis vous connaissez tous les méandres d’attente du visa. Donc, c’était vraiment pénible ».

Patrick Mudekereza, directeur du centre d’art WAZA, attend aussi de la reprise des activités du consulat des facilités de contact entre les artistes lushois et belges. « On espère aussi qu’il va y avoir plus de coopération parce que le consulat, ce n’est pas seulement pour l’octroi des visas, ce sont aussi des échanges avec un pays qui est très important pour les artistes et les intellectuels », estime-t-il. Le consul Bart Coessens, quant à lui, doit continuer à rencontrer différentes personnalités afin de renouer le contact.

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