Après l’échec des négociations à Moscou, Berlin accueillera le 19 janvier une conférence internationale pour pérenniser le cessez-le-feu en Libye et relancer le processus. En attendant, la tension reste palpable à Tripoli.
Un calme précaire règne sur Tripoli. Chaque camp essaie de conforter sa position. Malgré des violations du cessez-le-feu, la situation reste pour le moment sous contrôle.
Pour maintenir ses positions, le camp de Khalifa Haftar a fait appel à des renforts, alors que les forces de Fayez el-Sarraj peuvent compter sur le soutien des mercenaires syriens, déployés par la Turquie à Tripoli. Deux mille Syriens sont arrivés sur place ces dernières semaines, selon le quotidien britannique The Guardian.
Le dossier libyen est toujours l’objet de multiples déclarations et contacts téléphoniques entre les responsables internationaux. Aguila Saleh, le chef du Parlement libyen, était ce mercredi matin au Caire. Devant le Parlement arabe, il a affirmé que l’armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, continuera sa mission et entrera prochainement dans Tripoli pour la libérer des milices.
Dans la capitale égyptienne, Aguila Saleh a également appelé les pays arabes à ne plus reconnaitre le gouvernement d’union nationale. « Sa validité est terminée légitimement et constitutionnellement », a-t-il lancé.
Le chef du Parlement libyen a également demandé aux pays arabes d’intervenir pour faire face à l’intervention de la Turquie en Libye. Selon lui, les deux accords signés entre Ankara et le gouvernement Fayez el-Sarraj sont illégaux, puisqu’ils n’ont pas reçu l’aval du Parlement.
Dans un communiqué, le Parlement arabe a dénoncé la décision turque d’envoyer des forces en Libye. S’adressant aux Nations unis, il a demandé au Conseil de sécurité de prendre des mesures urgentes pour stopper le transfert des combattants étrangers en Libye.