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Libye: pourquoi le maréchal Haftar n’a pas signé l’accord de Moscou

Ce lundi, Moscou a essayé d’arracher aux belligérants libyens un accord de cessez-le-feu, mais le maréchal Haftar a refusé de le signer. Berlin prend donc le relai pour tenter d’obtenir cette trêve lors d’une conférence internationale, mais on ne sait pas si les deux dirigeants libyens seront représentés. En effet, concernant le maréchal Haftar, il pose tout une série de conditions.

Tel un vainqueur, alors que ses forces restent depuis plus de neuf mois aux portes de Tripoli, Khalifa Haftar pose ses conditions. Pour lui, il faut d’abord acter la dissolution des milices qui soutiennent son rival à Tripoli, et surtout renvoyer les mercenaires syriens et les soldats turcs.

Là où les Nations unies préconisent la création d’un comité pour contrôler l’accord de cessez-le-feu, il demande plutôt à l’ONU un comité dédié au désarmement. Khalifa Haftar refuse également toute médiation turque dans le dossier libyen. Dans l’accord non signé à Moscou, des officiels turcs devaient faire partie du comité de cessez-le-feu.

Un gouvernement de réconciliation

Inacceptable pour le maréchal Haftar pour qui la Turquie est de connivence avec les frères musulmans de Libye. Le camp de Khalifa Haftar réclame aussi l’instauration d’un vrai gouvernement de réconciliation nationale qui regrouperait tous les Libyens avec l’aval du Parlement.

En refusant de signer le cessez-le-feu à Moscou, Khalifa Haftar montre qu’il n’est pas aux ordres de la Russie présentée pourtant comme son alliée. Il peut compter sur d’autres soutiens dont les intérêts convergent toujours avec les siens.

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