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Côte d’Ivoire: colère des taxis, taxis collectifs et minibus de Yopougon

Yopougon et son million d’habitants sont au ralenti depuis mardi matin. Les taxis, taxis collectifs ou minibus sont en grève et engagent un bras de fer avec la mairie de la commune la plus peuplée d’Abidjan.

Les taxis, taxis collectifs ou minibus protestent contre un arrêté de la fin décembre instaurant une série de nouvelles taxes pour lutter contre l’incivisme, en particulier sur la route. Avec des amendes multipliées par 10. En effet, quand griller un feu coûte 2 000 francs CFA partout dans Abidjan, il faut depuis peu payer 25 000 FCFA dans la commune de Yopougon. Près de 10 000 F quand vous jetez des ordures sur la voie publique et jusqu’à 50 000 francs pour un attelage brinquebalant.

Ce sont là quelques-unes des nouvelles taxes municipales décrétées fin décembre par la mairie et destinées à lutter contre les incivilités quotidiennes. Les chauffeurs de taxis, de woro-woro (les taxis collectifs) des gbakas (les minibus) ont donc décidé de se mettre en grève ce mardi et de bloquer Yopougon.

« Depuis le 23 décembre, il y a eu plus de 1 700 amendes, à 10 000 F minimum. Ça nous fait perdre parfois jusqu’à trois jours de recettes. C’est de la persécution. Trop d’impôt tue l’impôt », dénonce Medoua Soumahoro, le président d’une des organisations représentant les chauffeurs. « Tant que ces nouvelles amendes ne seront pas supprimées, on ne roulera pas », assure-t-il.

La mairie ne fléchit pas

Du côté de la mairie de Yopougon, on ne fléchit pas. « C’est un arrêté qui concerne tout le monde, pas que les transporteurs. Il s’agit de lutter contre l’incivisme comme quand on fait du nettoyage ou de la démolition de constructions sauvages », se défend le maire RHDP, Gilbert Koné Kafana.

À Abidjan, les conducteurs de gbakas ou chauffeurs de taxis sont régulièrement épinglés pour leur non-respect des règles élémentaires du Code de la route et le danger qu’ils font courir aux autres usagers. Ce genre d’arrêté pourrait inspirer d’autres communes d’Abidjan. Mais en cette année électorale, et face à un secteur des transports organisé, ces mesures drastiques pourraient au contraire être difficiles à maintenir pour la mairie.

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