La Cour suprême de Guinée-Bissau a rejeté les recours du camp du candidat malheureux à la présidentielle et autorisé la publication des résultats définitifs, ouvrant la voie à l’officialisation de la victoire d’Umaro Sissoco Embalo. Cette décision de la Cour suprême interprétée différemment fait débat.
Chaque camp interprète à sa manière la décision de la Cour suprême qui fait ici office de Cour constitutionnelle. Celle-ci ne s’est pas prononcée sur le fond du dossier, mais plutôt sur la forme.
Elle a rejeté les recours du candidat malheureux Domingos Simoes Pereira, alléguant qu’ils n’ont pas été faits après le dépouillement dans les bureaux de vote où les irrégularités ont été constatées.
La Cour suprême a indiqué dans son arrêté qu’elle ne saurait donc se prononcer sur la nullité des scrutins, car elle n’a pas à sa possession tous les éléments, les procès-verbaux globaux établis lors de la réunion en plénière des membres de la Commission nationale des élections notamment.
« Cela n’est qu’une simple formalité », selon un membre de cette commission. La CNE promet de les lui faire parvenir le plus tôt possible afin de pouvoir annoncer les résultats définitifs.
Umaro Sissoco Embalo, 47 ans, a recueilli 53,55% des voix au second tour le 29 décembre, devançant le candidat du parti historique et dominant, Domingos Simoes Pereira, crédité de 46,45% des suffrages selon les résultats encore provisoires communiqués par la Commission électorale nationale.