Au Tchad, les syndicats, en grève depuis mardi, suspendent leur mouvement. Ils ont signé un protocole d’accord avec le gouvernement.
Après l’échec des négociations entre syndicats et gouvernement, le chef de l’État est intervenu mercredi pour décanter la situation, en accédant à toutes les revendications des travailleurs.
Ce protocole d’accord indique que les primes, indemnités et avancements suspendus dans le cadre des mesures d’austérité depuis trois ans par le gouvernement seront restaurés progressivement d’ici le début de l’année prochaine. Et ce, en tenant compte des taux réclamés par les travailleurs.
Une victoire, reconnaît le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, Barka Michel, qui rappelle cependant que cela ne suffit pas pour lever la grève. Il faut juste la suspendre : « Nous suspendrons, mais nous ne lèverons pas la grève. Voilà le garde-fou que nous avons mis. On nous payait avant avec les 15%, maintenant c’est monté. Toutes ces choses-là, nous devons les évaluer avant de nous engager. Nous avons eu, dans le passé, des expériences où des choses ont été signées et l’exécution a posé problème. Nous ne pouvons pas lever cette grève. »
Les syndicats espèrent qu’entre-temps, un pacte social sera négocié et signé avec le gouvernement. « Nous sommes à la recherche d’un document plus contraignant qui permettra aux travailleurs du secteur public d’avoir un niveau de vie acceptable », ajoute un responsable syndical.
