En France, les commémorations du centenaire du naufrage du paquebot « Afrique » ont eu ce 9 janvier à Bordeaux. Cette catastrophe maritime, considérée comme la pire de l’histoire française, a fait plus de 550 morts. Parmi les victimes, 185 tirailleurs venus d’Afrique (« tirailleurs sénégalais »). Ils rentraient chez eux après avoir participé à la Première Guerre mondiale.
Le 9 janvier 1920, près de 200 tirailleurs venus de Guinée, du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire se massent sur le quai des Chartrons à Bordeaux, ils embarquent à bord de l’ « Afrique ». Le paquebot relie le principal port colonial français à Dakar.
Le lendemain, l’ « Afrique » aborde l’océan Atlantique, le bateau subit alors de nombreuses avaries, une voie d’eau se crée dans la cale puis dans la salle des machines. L’ « Afrique » dérive.
Le 11 janvier, l’équipage lance les premiers SOS, tente de rallier La Rochelle, 60 kilomètres plus au Nord. Mais les conditions météo se dégradent. Une tempête empêche d’autres bâtiments de venir secourir le paquebot et ses passagers.
L’ « Afrique » sombre le 12 janvier au matin au large des Sables-d’Olonne, en Vendée. Seules 34 personnes réchappent à ce Titanic français. Parmi elles, sept tirailleurs africains. Leurs camarades noyés ne seront jamais considérés comme morts pour la France.