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Congo-B.: les éboulements touchent le centre-ville de Brazzaville

Constatés jusque-là dans les quartiers reculés mal lotis, les éboulements de terrain ont touché le centre-ville de Brazzaville jeudi 9 janvier : à la suite d’une longue pluie diluvienne, une partie de la route de la corniche s’est effondrée. Les populations sont écœurées de voir la plus belle avenue de la ville, qui sert également de site touristique, être emportée par les eaux. Elles s’interrogent sur la qualité des travaux d’aménagement réalisés il y a quatre ans seulement.

Accotements et trottoirs affaissés, lampadaires et garde-fous renversés : une partie de la corniche s’est effondrée comme un château de cartes exposant le bitume à tous les dangers. Les populations ont accouru sur les lieux malgré la pluie, pas pour contempler leur avenue préférée, mais pour constater les dégâts.

« Nous constatons depuis ce matin qu’il y a eu effondrement de la route de la corniche. Vraiment, en moins de cinq ans on constate ce genre de choses c’est regrettable. Ça fait tellement mal au cœur », ont lâché des passants visiblement en colère.

Après le constat, les uns et les autres se sont interrogés sur la qualité des travaux d’aménagement de cette voie qui surplombe le fleuve. Travaux réalisés par une société chinoise jusqu’en 2016, année de son ouverture à la circulation. « On se disait qu’avant il y a eu des ingénieurs qui ont dû étudier le terrain avant la réalisation de cet ouvrage. Mais, à la grande surprise, ça s’est effondré comme un biscuit », s’est exprimé un autre Brazzavillois.

« Il y a eu l’armée congolaise qui a construit le boulevard des Armées (où se déroulé le défilé civil et militaire le jour de la fête de l’indépendance, ndlr). À l’époque le génie civil existait. Actuellement tout est bafoué », raconte un usager de la corniche.

Des éléments de la police et de l’armée ont été déployés sur le terrain pour protéger la corniche dont une partie sera interdite d’accès pendant un moment, à en croire le maire de la ville. Jean-Jacques Bouya, ministre en charge des Grands travaux, a lancé qu’il « va falloir expertiser toutes les berges pour trouver une solution à cette situation ».

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