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Les Européens s’alarment de la situation en Libye et de l’intervention turque

Les ministres des Affaires étrangères français, britannique, italien et allemand ont fait mardi un déplacement imprévu à Bruxelles. Au menu de leur réunion extraordinaire figurait la situation en Irak, mais ils ont longuement évoqué la situation en Libye.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Les Européens demandent un cessez-le-feu immédiat à Tripoli et dans les environs et affirment qu’il ne peut y avoir de solution militaire. En substance : un conflit qui s’enlise c’est la souffrance de la population, le risque d’une partition de la Libye, l’aggravation de l’instabilité régionale et de la menace terroriste.

Les Européens ont aussi tiré le même signal d’alarme que l’envoyé spécial de l’ONU : pour eux les interférences extérieures alimentent le conflit. Et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell l’a précisé expressément : c’est bien de l’intervention militaire turque qu’il s’agit. Un avertissement sans ambages à la Turquie dont l’action est considérée par les Européens comme contraire aux intérêts de la Libye et à ceux de l’UE.

Cette rencontre était destinée à préparer la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères vendredi à Bruxelles. Et parmi les priorités des Européens figure l’application de l’embargo sur les armes et donc la reprise des patrouilles maritimes de l’opération militaire Sophia, qui ne dispose actuellement d’aucun navire.

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