L’attaque de dimanche matin contre un site militaire dans l’est du pays a causé la mort de trois Américains et poussé Washington à renforcer la sécurité du complexe. Des renforts sont déjà sur place.
Les Américains ont déclaré avoir déployé, dès dimanche, un contingent de l’EARF, l’East Africa Response Force. Selon le major général William Gayler du commandement américain en Afrique, ces troupes, dont on ne connaît pas le nombre, « fournit une force de combat capable d’être déployée très vite. C’est un renforcement de capacité indéniable lorsque c’est nécessaire », a précisé l’officier.
Cette force participe à un large éventail d’opérations militaires, notamment la protection de citoyens américains et de bâtiments diplomatiques. Elle est sous le commandement de la force africaine dans la Corne, basée à Djibouti.
Des précédents
Installé Nairobi, le consultant en sécurité Andrew Franklin explique que « ces soldats sont là pour sécuriser la zone en cas de nouvelle attaque et rassembler des preuves. Leur mission est d’analyser et protéger. Il ne s’agit pas d’un bataillon qui va directement combattre les shebabs. ». À titre de comparaison, il cite l’invasion de l’ambassade américaine de Bagdad en Irak, il y a quelques jours, lorsqu’une centaine de Marines avaient été envoyés sur les lieux pour protéger le site.
Ce type d’unité aurait été déployé pour la première fois en 2013 au Soudan du Sud pour augmenter le niveau de sécurité de l’ambassade américaine, indique de son côté la chercheuse Lauren Blanchard. Une force déployée à Juba une nouvelle fois en 2016, lorsque la guerre avait repris.