Projet de longue date du président Andry Rajoelina, la rénovation du stade Mahamasina à Antananarivo a débuté lundi 6 janvier. Prévue pour durer 18 mois, cette réhabilitation pharaonique à la charge de l’État devra surtout mettre ce stade aux normes de sécurité, l’enceinte ayant déjà connu 3 accidents mortels. Il devrait être prêt pour le deuxième trimestre de 2021.
Le stade Mahamasina devra avoir un nouveau périmètre de sécurité et une nouvelle tribune d’ici le 26 juin 2020, date des 60 ans de l’indépendance de Madagascar. Ensuite, pour la deuxième phase viendront les gradins supplémentaires et la pelouse hybride avec arrosage automatique, explique Gérard Andriamanohisoa, coordinateur de l’IEM, Initiative Emergence Madagascar, la plateforme présidentielle.
C’est une entreprise chinoise qui a remporté l’appel d’offres pour les travaux, China State Construction Overseas Development (CSCOD). Le stade est rebaptisé stade Barea à l’occasion de sa réhabilitation, en hommage à l’équipe nationale malgache qui a brillé lors de la CAN 2019. « C’est la volonté du président de remettre le football au cœur du projet national, c’est une question de symbole », indique Gérard Andriamanohisoa. 32 autres stades sont prévus dans le pays.
La rénovation du stade Mahamasina coûte 77 millions de dollars à l’État malgache, qui la prend en charge à 100%. La FIFA, par la voix de Gianni Infantino a encouragé la mise aux normes de l’enceinte, ainsi que le coach des Barea, Nicolas Dupuis, tant en termes d’efficience que pour la sécurité.
Le stade a connu trois bousculades mortelles en 2005, en 2018 et la dernière en 2019 lors de la fête nationale qui a causé 17 morts – surtout des adolescents de moins de 15 ans. Mais certains observateurs grincent des dents sur cette somme colossale, alors que la capitale connaît d’importants délestages et coupures d’eau à cause de la vétusté de ses infrastructures.