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Guinée: «marche de l’ultimatum» contre un éventuel 3e mandat d’Alpha Condé

En Guinée, une nouvelle manifestation baptisée « marche de l’ultimatum » s’est déroulée sans incidents, ce lundi 6 janvier, contre le projet de réforme de la Constitution qui pourrait ouvrir la voie à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.

Pour la septième fois depuis le début du mouvement à la mi-octobre, les rues de Conakry se sont colorées de rouge à l’appel du Front national de défense de la Constitution (FNDC) qui regroupe l’essentiel de la société civile et de l’opposition politique.

Après bientôt trois mois de contestation, les opposants au projet de nouvelle Constitution, moins nombreux qu’aux premières heures, comptent changer de stratégie. Cette marche, disent-ils, sera la dernière du genre.

« La marche de l’ultimatum, c’est parce que nous avons beaucoup marché dans ce pays pour dire à M. Alpha Condé qu’on ne veut pas sa Constitution, une Constitution taillée sur mesure que l’on ne veut pas. Nous demandons la libération d’Elie Kamano, sans conditions. Nous n’accepterons plus qu’on nous cloître sur un itinéraire. Nous allons sortir sur l’ensemble du territoire du pays pour exprimer notre ras-le-bol », a déclaré Mamadou Diallo, militant du FNDC.

Le chanteur et homme politique Elie Kamano, membre du FNDC, est détenu depuis le 2 janvier dans la ville de Guéckédou, en Guinée Forestière où devait se tenir un concert, une « tentative d’intimidation », selon ses partisans qui restent déterminés à se faire entendre.

La manifestation prévue à Kindia a finalement été annulée, en raison de la visite du chef de l’État mais la situation sociale reste tendue avec un avis de grève des enseignants, jeudi 9 janvier, et des manifestations quotidiennes annoncées à partir de la mi-janvier.

Nous ne reculerons pas. Tant qu’ils ne comprennent pas, le peuple marchera et nous continuerons à marcher.

Reportage à Conakry
06-01-2020 – Par Carol Valade

Dans un communiqué publié ce lundi soir, le ministère de la Sécurité annonce que le siège local de l’UFDG, principal parti d’opposition, ainsi que trois boutiques ont été attaqués dans la ville de Kankan, dans le nord-est du pays. Un blessé serait à déplorer et une enquête a été ouverte. D’autres sources parlent de sept blessés et de plusieurs interpellations.

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