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Sénégal: lancement des «cleaning days» pour un pays plus propre

Une journée de nettoyage par mois pour un Sénégal plus propre. C’est l’objectif des journées nationales de nettoiement – les « cleaning days » – lancées, samedi 4 janvier, par le chef de l’État sénégalais, Macky Sall.

Le dirigeant Macky Sall, qui a fait du désencombrement de Dakar une priorité de son second mandat, appelle les populations à se mobiliser un samedi par mois pour débarrasser leurs quartiers des déchets. Un râteau dans une main, une pelle dans l’autre, il a ouvert la première édition des journées nationales de nettoiement depuis son quartier de Mermoz, à Dakar.

« Il faut que nous changions de comportement. Le plastique a fait trop de mal à l’environnement. On ne peut pas continuer à faire comme si de rien n’était », a déclaré le chef de l’Etat.

Si les initiatives citoyennes sont restées sporadiques, à l’Université Cheikh Anta Diop, près d’un millier d’étudiants se sont mobilisés pour offrir à leur campus et à l’avenue attenante un ravalement de façade.

Abdoulaye Diagne, étudiant en sciences économiques, a coordonné l’opération sur le campus.

« L’objectif de tout cela maintenant, c’est de faire des universités du Sénégal et particulièrement l’université Anta Diop de Dakar, l’université la plus propre, pour que demain ou après-demain on dise à nos fils : voilà ce que notre génération a fait pour ce pays », a-t-il précisé.

Une initiative soutenue notamment par le ministère de l’Urbanisme qui a fourni du matériel mais face à la laquelle certains regrettent un coup de communication politique, en décalage avec les actions concrètes du gouvernement.

Mr Mbacké a assisté au nettoyage de la place de l’Indépendance, en présence de Macky Sall.

« Qu’est-ce qu’on nettoie ici ? C’est dans les quartiers qu’il faut aller. Dans les rues de Dakar, il n’y a pas de poubelles. Si vous avez quelque chose à jeter, regardez… il n’y rien. Même dans le centre-ville de Dakar, il n’y a pas de poubelles ! », souligne-t-il.

Si le ramassage des déchets est un premier défi au Sénégal, leur traitement en est un autre. En témoigne la situation intenable de la décharge, à ciel ouvert, de Mbeubeuss, en banlieue de Dakar. Celle-ci réceptionne quotidiennement 2 200 tonnes d’ordures et continue de s’étendre, faute de politiques publiques efficaces.

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