Au Tchad, le secteur public risque d’être paralysé dès lundi 6 janvier. Plusieurs syndicats du secteur public pourraient appeler à la grève, suite aux promesses du gouvernement. En effet, le gouvernement a promis que les primes et indemnités, coupées depuis 2016, seront restaurées cette année mais il propose une restauration partielle alors que les travailleurs demandent que tout ce qui a été coupé soit rétabli.
L’Assemblée générale de la plateforme syndicale revendicative du samedi 4 janvier était électrique. Dans leur compte rendu, les négociateurs ont indiqué aux travailleurs que le gouvernement propose de rétablir graduellement les primes et indemnités coupées pour faire face à la crise que le pays a connue en 2016. Les travailleurs refusent catégoriquement et appellent à un débrayage, dès lundi matin.
Les responsables syndicaux ont obtenu, non sans beaucoup de mal, qu’une autre assemblée générale ait lieu lundi pour décider de la conduite à tenir, le temps de finir les négociations avec le gouvernement. En attendant, Barka Michel, président de l’Union des syndicats du Tchad promet de transmettre au gouvernement la colère des travailleurs. « Nous ne pouvons pas prendre l’initiative d’une rupture des négociations mais nous sommes obligés, nous, d’aller leur dire la colère des travailleurs ! », a-t-il affirmé.
Dans l’après-midi de samedi, les négociateurs ont été rappelés à la présidence où le gouvernement a proposé d’augmenter le taux des indemnités et primes qui seront restaurés. Une offre que les travailleurs apprécieront, lundi, au cours d’une l’assemblée générale.