L’organisation Reporter Sans Frontière (RSF) demande la libération immédiate d’un journaliste Béninois, Ignace Sossou, arrêté il y a 15 jours pour des tweets qui ont fait polémique.
Ignace Sossou avait relayé, sur les réseaux sociaux, des propos tenus par le procureur de la République, Mario Métonou, lors d’un atelier de travail auquel participaient les deux hommes. Le procureur a aussitôt engagé une procédure judiciaire contre le journaliste qui a été arrêté et condamné à 18 mois de prison ferme, assortis d’une amende, pour « harcèlement par le biais de moyens de communications électroniques ».
Or, la publication, jeudi 2 janvier, des propos tenus par le magistrat montre que ses mots n’ont pas été détournés. Joint par EFI, Arnaud Froger de Reporters sans frontières explique pourquoi l’organisation demande sa libération ainsi que l’abandon des charges.
C’est d’autant plus grave que sur le fond, les propos ainsi que les expressions, relayés par le journaliste, ont bien été tenus et utilisés par le procureur, sans que le message soit détourné. Par conséquent, cette condamnation qui est extrêmement lourde –18 mois de prison– est inique sous la forme et infondée sur le fond.