En Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo a été déclaré vainqueur de la présidentielle mercredi. A peine élu, ses premières sorties médiatiques ont suscité la polémique jusqu’à Conakry. Sur la chaîne sénégalaise TFM, il n’a pas faire mystère de sa proximité avec le président sénégalais Macky Sall, qu’il considère « comme un frère » ni de ses relations tendues avec le président guinéen Alpha Condé, qu’il accuse d’avoir « tout fait » pour qu’il ne soit pas président.
Nous ne répondons pas à la polémique et n’avons pas d’ambition politique en Guinée-Bissau, assure sur RFI Naby Youssouf Kiridi Bangoura, secrétaire général, porte-parole de la présidence et représentant d’Alpha Condé dans la médiation de la Cédéao en Guinée-Bissau.
« Le médiateur désigné par la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le professeur Alpha Condé que je représente dans cet exercice, a donné comme thème de référence dès le débutde respecter les parties en conflit en Guinée-Bissau et de ni nourrir la polémique, ni oublier les engagements historiques entre nos deux peuples.
Donc nous ne répondons pas à la polémique, mais nous sommes très heureux : la médiation de la Cédéao conduite par le professeur Alpha Condé peut aboutir d’abord à l’organisation des élections législatives et maintenant à l’organisation de l’élection présidentielle.
Après, restent deux étapes importantes pour ce pays frère, c’est la réforme de l’armée et la réforme de la Constitution. Parce que, de l’avis de tous les observateurs, la Constitution comme elle est aujourd’hui, est conflictogène. Elle produit instantanément des conflits entre le président de la République et le Premier ministre et bloque généralement le fonctionnement des législatives.
Nous sommes un pays frère de la Guinée-Bissau. Nous n’y avons ni agenda économique ni ambition politique ».
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