Au lendemain d’une manifestation contre les troupes de la mission de l’ONU au Mali dans le Cercle de Bandiagara, dans le centre du pays, pour demander leur départ, le gouvernement du Mali a rendu public vendredi un communiqué dans lequel il condamne « fermement ces actes ».
Plusieurs images et vidéos ont fait le tour des réseaux sociaux. On voit par exemple non loin de la localité de Bandiagara dans le centre du Mali, des casques bleus de l’ONU demander à autochtones d’arrêter de les filmer. Une discussion s’ensuit et deux jeunes Maliens demandent le départ des casques bleus du territoire national. Sur une autre image, c’est un véhicule de l’ONU qui est obligé de faire demi-tour. La route est barrée par des jeunes.
Pour tous ces jeunes en colère, les forces étrangères au Mali ne font pas leur travail de chasser les jihadistes, d’où la demande de leur départ.
Dans un communiqué le gouvernement malien a fermement condamné ces manifestations. « La Minusma est présente ici à notre demande » souligne le communiqué officiel, dans lequel Bamako demande également aux populations de ne pas tomber dans le « piège des ennemis de la paix ».
Dans le centre du Mali, parmi les groupes groupés, il y a la milice d’auto-défense Dana Amassagou. Officiellement sur papier, elle est dissoute par le gouvernement, mais en réalité elle est toujours active sur le terrain, avec le soutien de populations locales. Certains de ses chefs ne le cachent pas : ils veulent être reconnus comme des interlocuteurs par la mission de l’ONU.