Au Burkina Faso, environ une trentaine d’enfants orphelins ont été recensés suite à l’attaque d’Arbinda, le 24 décembre, au cours de laquelle les terroristes avaient tué une trentaine de femmes dans leur fuite, selon le gouvernement. Grâce à pont aérien mis en place par les forces armées burkinabè, 16 parmi eux dont l’âge se situe entre 2 mois et cinq ans ont pu regagner la capitale. C’est la course contre la montre au centre d’accueil pour enfants en situation de détresse.
Victimes du terrorisme, la ministre de la Famille se dit très préoccupée par la situation des enfants venus d’Arbinda. Recueillis à l’hôtel maternel avec d’autres enfants, l’urgence était de ramener ces orphelins à Ouagadougou selon Hélène Marie Laurence Ilboudo Marchal.
« Beaucoup étaient avec leur mère, dit-elle, il y a donc ce traumatisme qui est là. Ces mères étaient allaitantes. Elles sont décédées et il fallait donc trouver d’autres mères allaitantes, il n’y en avait pas beaucoup, ou du lait artificiel, difficile à trouver dans une zone pareille. Il y avait donc un problème de nutrition et de santé psychologique. »
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Des actions sont en cours afin de retrouver certains parents. Dans les jours à venir des documents d’état civil seront établis et certains pourront reprendre le chemin de l’école selon l’évolution de leur situation, rassure Helene Marie Laurence Ilboudo Marchal : « Nous sommes toujours à la recherche des parents. Des hommes avaient aussi quitté Arbinda car ils craignaient pour leur vie. On va faire des extraits de naissance pour que ces enfants puissent exister. Ceux qui sont en âge d’être scolarisés vont l’être jusqu’à ce que la situation soit plus stable et moins hostile pour les enfants, pour qu’ils puissent retourner chez eux. »
Dans les prochains jours, un bébé de deux mois ayant été grièvement blessé au cours de l’attaque du 24 décembre dernier sera évacué hors du pays pour des soins appropriés, selon le ministre de la Famille.