Comme toutes les semaines depuis plus de 10 mois, une partie des Algériens était au rendez-vous pour ce 46e vendredi de manifestations d’Alger à Bouira, Annaba ou Tizi Ouzou. Malgré la remise en liberté provisoire jeudi de dizaines de détenus, et l’annonce du nouveau gouvernement dans la foulée, les manifestants du Hirak ont répété les mêmes demandes que d’habitude.
En ce premier vendredi de l’année, une foule s’est mobilisée à Alger, et dans d’autres villes algériennes. Dans la capitale, ce n’était pas la foule des manifestations d’avant la présidentielle, mais elle semblait plus importante que les deux dernières semaines.
Sous un ciel dégagé, les contestataires ont déployé des drapeaux algériens et répété les slogans qu’ils scandent depuis plus de 10 mois. Leur demande reste la même : un changement du système, un état de droit, un pouvoir civil.
Dans les rangs des manifestants, selon des photos publiées sur les réseaux sociaux, se trouvaient plusieurs militants du Hirak qui font partie des 76 personnes remises en liberté provisoire jeudi en attendant leurs procès.
Une mesure que les manifestants voient comme un pas dans la bonne direction,
tout en signalant que d’autres détenus restent incarcérés comme par exemple Karim Tabbou, figure du Hirak. Des portraits étaient d’ailleurs brandis dans les cortèges ce vendredi.
Le Hirak souligne aussi qu’il n’oublie pas le reste de ses revendications :
un État démocratique et un changement du système en place.
Le nouveau gouvernement, annoncé jeudi soir, comprend 39 membres, dont un tiers ont occupé des fonctions dans la précédente équipe, ou au cours des 20 ans de présidence d’Abdelaziz Bouteflika.