En Mauritanie, près de mille directeurs d’écoles d’enseignement fondamental ont organisé jeudi matin un « sit-in » devant la présidence. Les organisateurs réclament des améliorations de leurs conditions de vie et de travail.
La décision de tenir ce rassemblement devant la présidence de la République avait été prise l’année dernière par le regroupement des enseignants et directeurs des écoles de l’enseignement du fondamental. Les participants étaient venus toutes les régions du pays pour porter leurs doléances.
C’est le cas de Moulaye Hachem, directeur d’école à Timbedra, à 1 200 kilomètres dans l’extrême-est mauritanien : « Je suis venu de Timbedra pour prendre part à ce rassemblent du regroupement des directeurs du fondamental. Nous réclamons une prime d’éloignement, la prise en charge de nos frais d’électricités et une augmentation des allocations du logement. Nous demandons également un nouveau statut de ces écoles, ces structures pédagogiques doivent devenir des établissements publics. »
Les réformes envisagées pas encore dévoilées
Autres doléances portées par les responsables de l’école, une indemnité à la craie pour les directeurs qui enseignent. C’est le cas d’Adama Ibrahima Dia qui vient du Trarza, dans le sud-mauritanien : « Je suis venu participer au mouvement des directeurs d’écoles qui réclament des droits. Nous sommes éducateurs, nous voulons que l’enseignement en Mauritanie soit bien développé. Le problème, c’est que nous avons un droit à la craie (indemnité à laquelle peuvent prétendre les enseignants). Depuis bientôt 10 ans ou 11 ans, on enseigne. On est des directeurs d’école, mais on nous empêche d’avoir la craie. Ça, c’est un droit. »
Dès sa prise de pouvoir le 1er août 2019, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani avait affiché sa volonté d’introduire des réformes pour un enseignement de qualité. Les réformes envisagées n’ont pas encore été révélées.