Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a convoqué jeudi 2 janvier une réunion urgente du Conseil de sécurité nationale regroupant notamment les ministres de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères et le chef des services de renseignements pour répondre au feu vert du Parlement turc pour l’envoi de militaires en Libye.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’Égypte n’a pas attendu le feu vert du Parlement turc pour préparer une riposte à l’envoi de militaires turcs en Libye. Le président Sissi a, en effet, déjà soulevé la question avec les présidents américain, russe et français ainsi que la chancelière allemande qu’il a appelés téléphoniquement. Des entretiens qui ont porté « sur les dangers découlant d’une ingérence étrangère armée en Libye ».
Officiellement l’Égypte est pour une solution « politique » de la crise libyenne tout en soutenant diplomatiquement l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Grâce à l’offensive de ce dernier contre Tripoli à l’ouest, la frontière égyptienne jouxtant l’est libyen sur plus de mille kilomètres a été sécurisée.
Pour Le Caire, un renversement de la situation grâce à une intervention militaire turque placerait des jihadistes venus de Syrie aux portes de l’Égypte.